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 ~ MAYBE IT'S TIME. (pv)

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MessageSujet: ~ MAYBE IT'S TIME. (pv)   ~ MAYBE IT'S TIME. (pv) EmptySam 14 Jan - 13:01

~ MAYBE IT'S TIME. (pv) 1060dac ~ MAYBE IT'S TIME. (pv) Jgl12

@FOREVER YOUNG (BZZRT), ESPRIT-SEREIN (LVJL)


A l'aube, il s'était réveillé en sursaut, le corps tremblant, le coeur tambourinant à l'intérieur de sa poitrine. Souvent, Matthieu venait le hanter dans ses rêves. Et le jeune Français lui apparaissait avec un réalisme tellement saisissant qu'en se réveillant, il s'attendait à le voir dormir à ses côtés, paisiblement, un sourire énigmatique aux lèvres tandis qu'il était plongé au pays des rêves. Mais ça n'arrivait jamais. Matthieu avait laissé la place à un lit froid et vide, et il était bel et bien seul. Mais Samuel ne savait pas ce qui était pire. Conserver le souvenir de son amour disparu, en faire un fantôme qui l'accompagnait dans chacun de ses pas, ou bien l'oublier le ranger dans un coin de son esprit, de son coeur, oublier son odeur, ses sourires, ses rires ? Il ne savait pas. Il oscillait entre le souvenir trop vif et l'oubli trop profond, mais le résultat était le même. Il avait mal, trop mal, depuis trop longtemps maintenant. Mais désormais, il y avait l'école, il y avait ses élèves. Ce n'était pas la même chose, bien sûr, mais avoir un but, une raison de se lever chaque jour pour aller donner de soi-même suffisait à adoucir sa peine et surtout, le forçait à vivre dans le présent. Il se l'était promis à Paris, ce jour-là, quand il avait laissé Matthieu s'envoler définitivement vers un monde meilleur. Il fallait vivre dans le présent, aller de l'avant, même si ça lui paraissait quelques fois insurmontable, quand il faisait ce genre de rêves par exemple. Lorsqu'il se leva pour aller se regarder dans la glace et se passer de l'eau sur le visage, il décida de ne pas laisser ce songe gâcher la journée ensoleillée qui pointait le bout de son nez à travers la fenêtre givrée. Vis dans le présent, va de l'avant. C'était tout ce qu'il voulait. Même si son coeur ne battait plus qu'à moitié. C'est sur cette pensée qu'il partit à l'école, prêt à donner cours.

"C'est bon pour aujourd'hui ! On arrête ... Ca ne veut pas dire que vous avez le droit de traînasser. Revoyez vos jetés !" Un soupir de soulagement parcourut les premières années auxquelles Sam donnait cours. Il eut un sourire carnassier et balaya les élèves du regard. Il se revoyait en eux, et savait que ce n'était qu'en les poussant au bout de leurs capacités qu'ils donneraient le meilleur d'eux-mêmes. Puis quelques pirouettes supplémentaires leur feraient les pieds, tiens. Tandis que la salle se vidait peu à peu de ses occupants, Samuel saisit sa bouteille d'eau et but une gorgée. Tous ses muscles étaient tendus, il avait répété les mêmes gestes toute la journée, histoire de faire rentrer dans le crâne de ses chers petits élèves qu'il fallait autant de grâce que de force pour réaliser de bons entrechats. Il avait besoin de se détendre avant que l'autre gros problème de sa vie ne débarque, avec son petit air suffisant et ses airs de jeune premier insolemment séduisant. Ephèbe n'avait peut-être pas reçu le don de la danse, mais il avait reçu celui d'être insupportable, du moins aux yeux de Samuel. En tout cas, c'était ce dont il s'était convaincu après plusieurs séances passées en compagnie de l'acteur. Rien que le fait d'y penser le tendait encore plus. Il n'aurait pas su expliquer ce qui le prenait aux tripes à chaque fois qu'il dansait en sa compagnie, un mélange indéfinissable d'émotions troubles dont il ne voulait rien savoir. Agacé, Samuel posa sa bouteille d'eau sur le banc, attrapa la télécommande de la chaîne hi-fi et mit la musique en marche. Il avait besoin d'être libre un moment, totalement libre.

Alors dès que les premières notes au piano retentirent, il se mit à danser. Lorsqu'il était enfant, il avait compris que la danse était un moyen de s'affranchir de tout. Parce que lorsqu'il dansait, il ne pensait plus à rien. Il n'y avait que son corps qui bougeait, et tout paraissait si simple, si naturel, qu'il n'y avait pas besoin de se poser de questions. Tout coulait de source. Les mouvements contrôlés de ses bras, la posture de ses hanches, les pieds qui effleuraient à peine le sol, tout ça semblait appartenir à une sorte de magie qu'il était seul à comprendre. Et chaque fois qu'il dansait, il la sentait au bout de ses doigts, comme une étincelle de rêve qui se serait échappée d'on ne sait vraiment où. Peu à peu, il sentait la tension disparaître et ses mouvements devinrent plus vifs. Emporté, il commença une série de pirouettes en diagonale ... qui s'acheva au moment même où il croisa, dans l'encadrement de la porte, le regard d'Ephèbe, visiblement arrivé en avance. Samuel stoppa net son mouvement, resta un court instant silencieux, puis finit par lâcher, avec nonchalance : "C'est bien que tu sois en avance, on va pouvoir finir un peu plus tôt." Traduction : je vais pouvoir me débarasser de toi plus tôt. Depuis combien de temps le regardait-il danser ? Samuel enfouit au fond de lui ce sentiment de gêne. Quand il était en présence d'Ephèbe, il n'agissait pas comme d'habitude. Il n'avait pas beau pas le trouver sympathique, il ne parvenait pas à se persuader que sa compagnie était désagréable. Au contraire. Il y avait un petit quelque chose, une petite étincelle entre eux. "Bon, on s'échauffe, et après ... On repète le duo, d'accord ?" Il l'avait dit avec une hésitation presque imperceptible. C'était idiot, depuis quand avait-il peur de la proximité avec quelqu'un, et encore plus avec un homme ? Quelque chose clochait avec Ephèbe. Quelque chose qu'il redoutait ... et qui l'attirait en même temps.
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MessageSujet: Re: ~ MAYBE IT'S TIME. (pv)   ~ MAYBE IT'S TIME. (pv) EmptyLun 16 Jan - 4:33

Il avait horreur de ça, horreur de ce sentiment d'impuissance auquel il faisait face lorsque, tôt dans la maitnée, il se réveillait aux côtés d'une personne dont il ignorait jusqu'à son prénom. Il ne supportait pas de voir, allongé à ses côtés, le corps d'une femme longiligne et harmonieux. Des courbes parfaites, sinueuses et attirantes, des cheveux longs, ou courts, le visage familier ou carrément inconnu. Il détestait être ce coureurs de jupons qu'on lui demandait d'être pour rassasier ces journeaux à scandale et pour ne surtout pas se faire oublier du monde du spectacle, de son monde. Il avait horreur de ça, se réveiller chaque matin sans vraiment se souvenir de ce qu'il avait vu, ce qu'il avait bu et fait la veille. Pourtant, les faits étaient là car ce matin-là, ce n'était pas dans sa chambre qu'il ouvrit les yeux mais bel et bien dans la chambre d'une parfaite inconnue avec laquelle il avait sûrement dû passer la nuit à s'envoyer pour masquer ne serait-ce qu'une once de la solitude dans laquelle il évoluait depuis qu'il était devenue quelqu'un aux yeux du reste du monde. La célébrité n'avait pas que des bons côtés, et c'étaient ces aspects là qui le mettaient le plus dans l'embarras. Il était à peine six heures lorsque son subconscient le ramena à la réalité, lorsqu'il s'échappa du rêve dans lequel il s'était retrouvé durant la nuit. A peine six heures lorsqu'il entendit au loin le bruit d'une motocyclette qui démarre dans la ruelle, signe distinctif que quelqu'un partait déjà travaillé alors que lui se permettait encore de se calfeutrer tranquillement dans les bras de Morphée. Légèrement surpris de ne pas retrouver la pâleur des murs de sa chambre sur lesquels étaient affichés quelques récompenses et queqlues anciennes photos du lycée, il se redressa sur son séant et frotta son front avec énergie. Le corps encore engourdi, il tourna le visage vers les courbes allumeuses de la jeune inconnue qui somnolait encore et soupira. Lâchement, il attrapa rapidement ses affaires qui se trouvaient çà et là dans la pièce et se rhabilla dans le plus grand des silences. S'il y avait bien une chose qu'il avait retenu depuis que sa notoriété commençait à accroître, c'était bien que les plus jolies filles n'étaient pas souvent les plus intéressantes et que, pour avoir couché avec une bonne partie des plus jolies filles de NYC, il savait que s'évertuer à vouloir petit-déjeuner avec elles rimait souvent à s'ennuyer à mourir pendant plusieurs quarts d'heures et à attendre avec impatience l'heure à laquelle son portable se mettrait à vibrer et où il pourrait s'enfuir en courant. En silence, mais toujours aussi rapidement, il enfila son manteau, chercha les clés de l'appartement sur le meuble à l'entrée et sorti de ce cauchemar. Il lui aura fallu finalement plusieurs minutes pour réussir à retrouver l'odeur enivrante de la liberté. Putain, il serait temps que j'arrête un peu mes conneries et que je me recentre sur l'essentiel. pensa-t-il furtivement en quittant l'immeuble de l'inconnue et en cherchant vainement un écriteau qui lui indiquerait dans quelle partie de la ville il avait, cette fois-ci, attérit. Lorsqu'enfin ses idées s'éclaircirent la moindre, il héla un taxi et indiqua le numéro de l'appartement dans lequel il vivait. Sa journée risquait d'être longue et il était à peine six heures et demi.

«Très bien pour aujourd'hui, on se retrouve demain à la même heure et revoyez vos textes, s'il vous plait. » Le reste de la journée s'effaça rapidement derrière les séances habituelles de répétitions qui, au fil des mois, devenaient de plus en plus intenses. Même si la pièce était loin d'être concrètement terminée, la première partie de celle-ci était sur papier et les acteurs, déjà, commençaient à répéter leur rôle. Un rituel qui plaisait énormément à Ephèbe qui, lorsqu'il se mettait dans la peau de quelqu'un d'autre, laissait brusquement les broutilles qui, d'ordinaire, accaparaient s'on esprit, s'envoler, disparaître. Libérateur, surtout pour lui qui, bien trop souvent, se demandait si sa vie n'avait pas été une succession de mauvaises décisions et de choix un peu trop téméraires. « Ephèbe, s'il te plaît, concentre toi un peu plus quand tu répètes et essaye d'être à l'heure, demain. Tu sais que Grifford ne te laissera pas de seconde chance et tu sais aussi que c'est le rôle de ta vie. Agis en conséquences. » L'assistant metteur en scène venait de s'approcher du jeune acteur qui, près du buffet, s'était servi une tasse de café pour tenter de chasser cette fatigue qui le hantait depuis le début de sa matinée. Piqué au vif par cette remarque sans intérêt et déplacée, Ephèbe tourna son visage vers l'assitant metteur en scène et secoua son visage en haussant les sourcils. « Et voilà que j'ai droit aux conseils de l'assistant. Tu pourras te permettre de m'faire la moral le jour où tu n'auras plus inscrit sur ton badge "je ne fais qu'assister", okay. » Insolent pour pas deux, il se contenta de cette réplique cinglante et quitta l'endroit, bien décidé à imposer son caractère au reste du staff, Ephèbe jouait les garçons désabusés et provocateurs, comme à chaque fois. S'il fallait lui donner un césar, ce serait certainement celui du mérite. Il fallait vraiment le vouloir pour devenir celui que tout le monde détestait mais le jeune comédien savait que c'était le prix à payer pour accéder au titre de "personne célèbre" qu'il convoitait depuis toujours. S'il avait quitté ses racines, c'était pour se faire un nom, pas pour rester dans l'ombre des autres. S'il appréciait la plupart de ses collègues, il évitait toujours de nouer trop de contact, bien décidé à montrer qu'il était un solitaire, un bosseur mais aussi un chieur, quelqu'un d'agaçant et d'irritable, quelqu'un d'exigeant et d'emmerdant. C'était là son plus grand rôle, sa plus grande composition. Il savait que pour faire parler de lui, il devait créer le scandale. Fallait rester réaliste, l'époque où le public appréciait un comédien pour sa manière de jouer était bien révolue, aujourd'hui, on ne jugeait que sur l'image. Les jeunes femmes aimaient les mauvais garçons, pas ceux qui étaient trop lisses et trop "gentils". C'était là la raison qui poussait Ephèbe à se montrer si... désagréable.

De retour dans sa loge, il quitta ses vêtements de scène et s'assit sur son fauteuil. Les yeux rivés dans le reflet que lui offrait la glace, il soupira. Non, il n'était pas vraiment fier d'être l'homme qu'il donnait l'impression d'être mais le sacrifice en valait la peine. Non, il n'était pas tous les jours heureux mais il accédait doucement à ce qu'il avait toujours souhaité. Et puis, son téléphone vibra... un rappel ! Et là, c'est toute la soirée du jeune comédien qui valsa, qui vacilla et se cassa la gueule. C'était son cours de danse ! Eh merde ! manquait plus que ça, l'autre abruti et ses demi-pointes. Il secoua son visage en soupirant et se changea, attrapa rapidement le sac de sport qui reposait au fond de l'armoire et quitta le théâtre. Encore une journée qui, doucement, s'effaçait derrière lui. Lorsqu'il héla un taxi, la nuit était déjà presque tombée et le vent giflait ses joues endolories. Lorsqu'il arrivai à l'école Caramba, il fut surpris de voir que, pour une fois, il était plutôt en avance. Tant mieux, plus vite on aura commencé, plus vite je serais débarassé de Samuel. Escaladant les marches qui menaient au deuxième étage quatre à quatre, il s'arrêta net en arrivant devant la salle de danse. A l'intérieur, Samuel évoluait déjà sur une musique ennuyeuse à mourir. Mais la légèreté dont il faisait preuve avait ce quelque chose d'envoûtant qui incita Ephèbe à s'arrêter dans cette course effrénée, à respirer, et surtout à l'observer. Samuel était un homme plutôt athlétique, un homme assez sensible et à l'encontre même de l'homme que pouvait être Ephèbe. Ils n'avaient rien en commun, pourtant, depuis qu'ils avaient commencé à se "fréquenter", ici, quelque chose s'était doucement immiscé entre eux. Une complicité ? Certainement pas puisque l'un comme l'autre n'arrêtait pas de s'envoyer vannes sur vannes. Pourtant, dans le quotidien d'Ephèbe, il y avait aujourd'hui cette impatience qui parfois le gagnait lorsqu'il ne venait pas danser, une sorte d'attirance pour cet art mais plus précisément pour son professeur particulier. Une admiration certaine à laquelle se mêlaient dangeureusement une attirance autant physique que conflictuelle. Oui, Ephèbe appréciait son professeur, et c'était bien là le problème. Lorsque Samuel remarqua la présence de son élève, il s'arrêta net et balança sa première réplique, sa première vanne. « J'ai fait un effort pour t'éviter d'avoir à rester trop longtemps dans cet accoutrement ridicule. » Rétorqua cyniquement Ephèbe avant de balancer son sac au fond de la salle de classe et de se changer, ouvertement, devant son professeur, enfilant à son tour la tenue règlementaire pour la danse classique. Samuel lui annonça ensuite qu'ils allaient commencer par s'échauffer puis qu'ils répèteraient leur duo, Ephèbe se contenta d'acquiscer et de s'approcha de la barre. « C'est vous l'professeur. » lâcha-t-il sur un ton désinvolte, sans regarder Samuel. Depuis quelque temps, les cours de danse avaient pris une importance capitale dans l'agenda du jeune comédien, c'était un besoin primordial pour son rôle mais aussi pour lui. Il ne se l'expliquait pas, il avait besoin de voir Samuel et c'était bien là le problème. Lui qui d'habitude ne dépendait de personne, il se sentait soudainement dépendant du professeur, dépendant du danseur. Et c'était sûrement ça qui le poussait à se montrer si désagréable avec Sam'.
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