ᐂ Do you have faith in me ? [100%]

Citation :

© Misery angel
Faith Hodgkin
~ Si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse. ~

I ~ life is not all beer and skittles
Age: 26 ans.
Lieu et date de naissance: Indianapolis, le 16 mars 1986.
Nationalité: Américaine.
Profession/Études: Équivalent d'une licence de philosophie validée; à la recherche d'un emploi.
Traits de caractères: Impulsive - Têtue - Réservée - Drôle - Charmeuse - Intéressée - Sensible mais ne le montre pas - Joyeuse - Libertine - Passionnée - Artiste - Agressive quand énervée - Possessive - Radine - Maline - Fêtarde - Rat de bibliothèque.

II ~ it has been through a lot

Citation :

Faith est professionnelle dans l'art d'analyser les gens. Avant de se lancer et de se livrer, elle prendra toujours malin plaisir à vous observer, vous détailler, réfléchir à votre sujet et évidemment, conclure souvent à la perfection sur la nature de votre personnalité.
Elle a gagné le concours de Miss Bière lors de son voyage en Irlande, quand elle avait vingt ans.
Vous connaissez l'allergie la plus pourrie du monde ? Celle au chocolat ? Maintenant, oui.
Quand elle gagne de l'argent, Faith se prépare une enveloppe exclusivement réservée à sa consommation de cigarettes et d'alcool. Grosse fumeuse, elle peut facilement fumer plus d'un paquet par jour, et ne même pas s'en rendre compte.
Dans le dernier tiroir de son bureau, elle entrepose secrètement sa réserve de mariejuana. A usage uniquement médical, évidemment...
Petite, lorsqu'elle habitait encore sa banlieue verdoyante, elle avait la chance d'avoir sa propre cabane dans un arbre au fond de son jardin. Pour rigoler, elle s'était amusée à se pendre à l'une des fenêtres, et à tenter de remonter avec toute la force que lui permettaient ses petites jambes. Finalement, elle s'est écrasée au sol, s'est cassé la jambe, et a écrasé un escargot avec ses fesses. Traumatisant.
Faith est bisexuelle. Deux filles, une fille et un garçon, deux garçons et une fille, juste une fille ou juste un garçon, elle est open.
A part fumer, faire la fête, faire l'amour ou se faire les ongles, Faith est une grande passionnée de lecture : elle possède plus de huit cent livres. En plus de ça, elle a la chance de faire parti de ces rares personnes qui ont une excellente mémoire visuelle. C'est une encyclopédie vivante.
Enfant, sa maison était une véritable animalerie. Ont défilé successivement : 3 rats, 7 perruches, 2 chiens, 4 chats, une vingtaine de poissons en tout genre, 1 furet, 4 hamsters et 2 petites tortues. Si elle n'avait plus autant la flemme de s'en occuper, elle reprendrait volontiers une petite bête.
Faith est polyglotte. Anglais, français, italien, espagnol, portugais et japonais : elle parle parfaitement les trois premières, maîtrise la quatrième, et baragouine plutôt bien les deux dernières.
Elle n'a que rarement été malheureuse. La plupart des adolescentes et même des jeunes filles se plaignent d'être constamment en déprime, de manquer de ceci ou de cela; Faith, elle, n'a jamais pensé à ce genre de choses. Bien sûr, elle a bien connu quelques déceptions, mais ne s'est jamais laissée abattre pour autant. C'est une qualité.

IV ~ questioning
(1) Êtes vous un adepte des spectacles de rues? Pas franchement. Enfin, j'veux dire, bien sûr, je trouve ça joli la danse, le chant, le banjo ou les maracas, mais je vais pas forcément m'arrêter, applaudir et laisser une pièce à tous les gens qui font les marioles sur le trottoir. Surtout maintenant que je suis à New-York, je pense que je vais en croiser plus d'un. Bon après, si ce sont des chorégraphies synchronisées, des trucs vraiment bien préparés et tout, je peux me laisser tenter et jeter un coup d'oeil. Même si je ne suis pas friande de ces petits spectacles, je sais en reconnaître un bon et l'apprécier lorsque j'en croise un. M'enfin, je suis pas venue pour ça; si je veux voir de la danse, je m'achète une place pour un spectacle et j'y vais. Autant être bien installé, manger du popcorn et boire une bière que de trépigner sur un trottoir au milieu de la foule, non ?
(2) Prenez vous part dans le mouvement culturel de New-York? Bien sûr. J'ai fait des études de philosophie, je me pense bien assez ouverte au monde et sensible à la culture pour découvrir l'art présent dans New-York. Musées, salons, expositions, j'y vais généralement sans trainer les pieds (quand le sujet m'intéresse, hein, faut pas se foutre de la gueule du monde). Y a d'ailleurs un truc que j'aime beaucoup, ce sont les tags. Je m'arrête généralement volontiers quand j'en croise un beau, et je le prends même parfois en photo (quelle éclate). J'ai déjà plusieurs fois été invitée à des représentations quelconque (pas dans la rue, comme dit plus haut; vous aviez bien compris que c'était pas mon truc), et j'ai pas déprécié. Alors oui, je compte y prendre part.
(3) Pensez vous avoir réussit dans la vie? Je suis encore trop jeune pour dire que j'ai réussi ma vie. J'ai cartonné dans mes études, mais la philo me servira à rien à part à savoir penser et regarder le monde. A moi de voir si je continue, si je me trouve un boulot, un mec riche ou si je trouve mon épanouissement dans l'enrichissement culturel et intellectuel (mais c'est plutôt chiant comme option). Alors on verra bien ce que me réserve l'avenir. Reposez-moi la même question dans quinze ou vingt ans, je pourrais vous répondre avec plus de précision (je l'espère, du moins).
(4) Un mot sur NY? J'y suis passée une fois. J'ai pas vraiment eu le temps d'y faire du tourisme, mais ça me plaît. C'est grand, ça bouge, y a toujours quelque chose à faire, ça ruisselle de soirées, de boîtes, de bars et c'est une ville qui se renouvelle constamment. Y a de l'espace. Je pense pas qu'on puisse se sentir oppressé à New-York (à moins d'être claustrophobe, là, d'accord), aucun endroit ne se ressemble. Là-bas c'est étroit, ici c'est hyper lumineux, plus loin on entend de la musique, au fond c'est hyper vert, vers la droite y a pleins de boutiques, et un peu plus à gauche c'est désert comme la lune. Alors moi ça me plaît déjà, y a un quartier pour chaque humeur, un endroit pour chaque temps, et une place pour chaque jour.

V ~ no beating around the bush
Pseudo/prénom: Odorless, Solerds, ou Clara.
Avatar: Taylor Warren.
Age/sexe: 17, F.
Où as-tu trouvé le forum: Je me tape l'une des patronnes, elle se reconnaîtra.
Commentaire: /

III ~ he didn't mince his words

Elle regarda une dernière fois ce misérable appartement, sa moquette pourrie et tachée, ses murs jaunis, son unique fenêtre branlante, et cette porte taguée. Sans regret, elle tira sa valise et claqua la porte, soulagée de s’éloigner de ce taudis qu’elle avait habité trop longtemps. Elle partait. Pour revenir le plus tard possible. La gare routière n’était qu’à quelques minutes à pied, le temps pour elle de fumer une cigarette. Elle vérifia sa checklist : chargeur, ok. Vernis à ongles, ok. Camion avec cartons, ok. Numéro du proprio à New-York, ok. Billets de car, ok. Clés du nouvel appartement, ok. Cigarettes, ok. Argent, ok. Bon, elle avait au moins le principal.

Elle ne regrettait pas son départ, et elle ne le regretterait sûrement pas. Indianapolis était une jolie ville, d’accord ; elle y avait grandi, d’accord, mais ça ne valait pas ce qui l’attendait à douze heures d’ici. Elle en avait fait le tour, avait exploré les moindres rues, les moindres parcs, s’était beurrée dans quasiment tous les bars, s’était déjà fait viré de toutes les boîtes, et avait déjà exploré la plupart des petits boulots pourris que pouvait abriter cette ville.

Ca y est, elle le voyait, son gros car. Cette énorme machine qui la conduisait vers tout ce qu’elle avait toujours espéré, et qui surtout l’emmenait vers ce qui serait peut-être sa principale source de bonheur : Sam.


~ FLASHBACK ~

Le truc bien avec le parc de Fall Creek, c’est qu’une toute petite cabane est dissimulée tout au fond, là où personne ne va jamais. C’était là que les gardiens de nuit vissaient leurs grosses fesses quelques années auparavant ; maintenant ils sont à l’entrée, dans de belles cabines en plastique. C’était tant mieux, cet abri était devenu le nouveau coin à bédave de la joyeuse petite bande dont Faith faisait parti. C’est là qu’ils se retrouvaient tous en fin de semaine, pochetons et papier à rouler en poche, pour se défoncer tranquillement sans que qui ce soit ne vienne les déranger. Ce vendredi soir était vraiment classique, excepté le fait que Faith n’y était pas. Et elle aurait peut-être dû y être.


*


« Allô ?
- Faith, on est tous au comico. J’ai le droit qu’à un appel, et c’est toi que je préviens.
- Jenna ? Quoi ? Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? Vous y êtes tous ?!
- Ouais. On s’est fait chopper en train de fumer, et Sam venait justement de pécho pour presque trois cent dollars. On risque entre un et cinq ans de taule pour possession et consommation. »

Abasourdie, choquée, Faith s’écrasa au sol, les mains tremblantes, les yeux humides et la boule au ventre. Elle vit passer devant ses yeux chaque instant des moments qu’ils avaient passé ensemble : leurs fous rires, leurs engueulades, leurs dérapages ; tout ce qui peut constituer la solidité d’une bande de potes. Elle avait toujours été là pour chacun d’entre eux, les avait toujours soutenus dans leur malheur, dans leur bonheur ; et ce soir, elle n’avait pas été là.

« Allô ? Faith, t’es là ?
- Ouais, ouais, excuse-moi… j’suis juste un peu… ‘fin tu vois. Je comprends pas. J’suis mal là Jen’, j’suis vraiment mal.
- T’as pas à l’être. T’y es pour rien, et tant mieux si t’étais pas là. Je dois te laisser, bonne nuit.
- Attend ! »

Et elle raccrocha. Jenna avait été sèche, froide, la voix sans émotion. Les imaginer tous cloîtrés au fond d’une cellule, voyant défiler dans leurs yeux tous ces rêves qu’ils ne réaliseront jamais, pour quelques volutes de fumée partagées au fond d’un cabanon moisi ; elle en avait le cœur brisé. Ils avaient payé pour avoir enfreint la loi. Mais elle, elle, Faith, était dans sa chambre, assise sur sa moquette, le téléphone plaqué contre sa poitrine, et les joues humides de culpabilité.

Puis le visage de Sam lui revint au visage. Ses traits durs, sa barbe mal rasée, ses cheveux ébouriffés, ses tatouages et ses yeux clairs. Elle l’avait toujours aimé, toujours, elle le trouvait beau à pleurer, drôle à tomber, envoutant à clamser et intelligent à décéder. Il était tout ce qu’elle désirait, et son franc parler la laissait toujours tomber les rares fois où elle avait entreprit de le lui dire. Et maintenant, il était assis sur un futon pisseux dans une pièce étroite puant le vomi, seul avec ses remords. Elle aurait aimé enfiler ses baskets, prendre un manteau, commander un taxi et filer les rejoindre au commissariat, avouant qu’elle avait fui à l’approche de la police. Mais non. C’était une faux-jetonne, et elle savait que ses amis lui en voudraient de s’être sacrifiée pour « rien ».

Alors elle pleura. Elle pleura une nuit entière et s’endormit au petit matin, toujours le téléphone contre sa poitrine, la tête contre la table de chevet. Lorsqu’elle se réveilla, elle avait mal au crâne, et elle subissait encore le tourment dont souffrait son coeur. Pour s’occuper l’esprit, elle rangea entièrement son petit appartement : lessives, repassage, aspirateur, vaisselle, tri ; la totale. Elle préférait s’activer que de repenser à tout ça. Parce qu’elle se sentait seule, maintenant. Elle n’avait jamais été particulièrement sociable, et se contentait parfaitement de sa petite bande d’amis. Elle appelait l’un, puis l’autre, réunissait tout le monde ; ça lui convenait parfaitement. Mais maintenant, elle était seule, seule, seule, vraiment seule. La nuit tombée, une fois propre et habillée, elle décida de sortir. De s'échapper. Il fallait qu’elle oublie, qu'elle pense à autre chose; alors elle se rendit au Subterra Lounge, une boîte un peu huppée du sud de la ville. Elle y entra sans problème, s’assit au bar, et commanda une vodka. Puis une deuxième. Puis une troisième. Lorsque la quatrième arriva, le barman lui signala qu’un jeune homme avait réglé sa note. Même pas curieuse, Faith hocha passivement la tête et avala une fois de plus le contenu de son verre. Sa tête commençait à tourner et alors qu’elle s’apprêtait à en demander une cinquième, elle sentit une pression sur son dos : un jeune homme pas déplaisant lui souriait. Elle se contenta de l’observer froidement, attendant qu’il parle.

« C’est ma tournée.
- J’ai cru comprendre. »

D’un coup sec elle avala sa cinquième vodka et se leva, attrapant la main de l’inconnu. Elle le traîna sur la piste de danse, lui faisant comprendre qu’elle voulait se dépenser dans les règles de l’art. Alors elle s’agita, se laissa emporter par les brumes de l’alcool et de la musique qui faisait trembler la pièce, des hanches des jeunes filles aux dalles lumineuses qui ornaient le sol. Le garçon l’avait suivi et s’était laissé avoir par le son lui aussi ; la salle était en transe. Plus rien n’avait d’importance, elle avait déjà tout oublié ; elle n’habitait pas un appartement puant, ses amis étaient tranquillement chez eux, ses pieds ne lui faisaient pas mal, elle n’était plus seule, non, il y avait des centaines de personnes avec elle, là, et y avait ce garçon qui dansait devant elle, elle n’était pas seule. Elle se rapprocha de lui, titubante, et tenta de l’embrasser, avec toute la maladresse que lui offrait l’alcool et ses talons hauts. L’inconnu la repoussa gentiment et passa son bras autour de son cou, l’emmenant hors de la piste. Elle était déjà ivre, elle n’avait rien mangé et la vodka est plutôt expéditive. Le paysage se déformait mais elle s’en foutait, elle n’était plus seule. Sa cheville se tordit, elle manqua de trébucher mais c’était pas grave, y avait ce bel inconnu qui lui avait payé des verres qui la tenait. Elle comprit à l’air glacial qui frappa son visage qu’ils étaient dehors. Il l’assit brièvement par terre et attrapa son visage entre ses mains :

« T’es bourrée. »

Elle hocha la tête et se mit à pleurer, comme toutes ces filles pitoyables qui boivent à foison pour oublier qu’elles ont passé une journée misérable. Et elle déballa tout. La cabane de Fall Creek, les beaux yeux de Sam, les tâches sur sa moquette, le paquet d’OCB, la froideur de Jenna, sa culpabilité, cette sensation horrible que quelque chose vous transperce le cœur, sa solitude et son besoin d’oublier.


*


Elle ouvrit les yeux avec difficulté ; la première chose qui la frappa fut le tonneau qui lui pesait sur le crâne. Elle se sentait bouffie, barbouillée, avait mal à la cheville et ne reconnaissait pas la sensation des draps sous sa joue droite. Reprenant toute conscience, elle se releva d’un coup et observa le décor autour d’elle : une chambre d’hôtel. Merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, sautant du lit, elle inspecta sa tenue : elle était encore toute habillée. Bon, c’est toujours ça. Elle chercha ses chaussures qui étaient soigneusement posée au bout du lit. Elle les attrapa et se dirigea vers la porte quand une voix résonna :

« Bonjour, sinon. »

Elle sursauta et se retourna, pétrifiée. Le visage de ce garçon lui était familier, mais impossible de savoir d’où elle le connaissait.

« Je m’appelle Ari. On s’est rencontrés hier soir au Subterra. T’étais bourrée, tu pleurais, t’as vomis, alors comme je savais pas où tu habitais et que je ne voulais pas te laisser seule en plein milieu de la nuit, je me suis permis de te ramener ici.
- Mais, je… »

Elle arrêta subitement de parler, choquée par sa voix rauque. Se raclant la gorge elle fit un pas intrigué et repris la parole :

« Enfin on… on a rien fait, rassure-moi ?
- Ben t’as essayé, mais je t’ai stoppée. T’avais vraiment trop bu. Et si ça te rassure, j’ai dormi sur le canapé, là-bas. »

Choquée d’avoir rencontré un garçon si bien intentionné, elle fronça les sourcils et se gratta nerveusement la tête. Ayant un très soudain besoin de s’asseoir, elle revint sur ses pas et se posa sur le lit, le regard vague et ses chaussures toujours à la main.

« Ca te dérangerait de me raconter exactement ce que j’ai pu dire ou faire ?
- Ben… tu m’as raconté l’arrestation de tes amis, tu m’as dit quatre-vingt six fois combien tu aimais Sam et combien tu regrettais de n’avoir jamais osé le lui dire, tu as hurlé dans la rue que tu te sentais comme une merde, tu as évidemment pleuré, tu m’as vomi dessus –mais passons-, et tu as tenté en arrivant ici de me violer. »

Il avait dit tout ça avec un naturel déconcertant, presque ironique, comme si rien n’était réellement grave. Les yeux écarquillés, Faith n’en revenait pas. Elle prit sa tête dans ses mains, honteuse ; elle voulait disparaître. Se frottant machinalement le front, elle se releva, n’osant plus regarder cet Ari.

« Ecoute, je suis vraiment désolée, j’ai honte. Je ferais mieux de partir. »

Elle se releva et se dirigea précipitamment vers la porte ; une fois encore, il la retint.

« Ben, pars pas comme une voleuse. Tu me dois bien un petit-dej’, non ? C’est ma dernière journée à Indianapolis. »

Hésitante, elle le toisa du regard, laissant s’installer un silence. Elle sourit finalement.


*


Elle avait réussi à reprendre un train de vie « normal ». Faith bossait désormais en tant que serveuse dans un petit restaurant. A quoi bon avoir réussi ses études si c’est pour servir des cafés et de la tarte à des étrangers toute la journée pour un salaire misérable ? Mais elle ne s’en plaignait pas, ce travail l’aidait à avoir une routine. C’était tout ce dont elle avait besoin. Elle se levait tôt le matin, allait au boulot, enfilait son tablier, servait des cafés, finissait son service en fin d’après-midi, rentrait chez elle, lisait tout en vidant paquets de clopes sur paquets de clopes, dînait à peine et allait se coucher pas plus tard que dix heures du soir. Ainsi, elle était occupée du lever ou coucher, et c’était tant mieux.

Cela faisait maintenant huit mois qu’ils n’étaient plus là. Elle avait rappelé le commissariat plusieurs fois, mais ils n’avaient pas voulu lui dire dans quelle prison ils avaient été transférés. Quant à eux, elle ne savait pas s’ils avaient cherché à la joindre ; la journée elle était au travail, et son numéro de téléphone avait été changé depuis. Elle n’était pas malheureuse. Elle continuait à vivre, elle ne voulait pas se laisser abattre ; un jour ils reviendraient, et peut-être que tout redeviendrait comme avant. Ce n’est pas parce que leurs vies ont été mises en pause que la sienne doit être stoppée également. Elle avait eu quelques aventures, avait rencontré de nouvelles personnes, mais Faith ne s’y attachait pas, ce n’était pas ce qu’elle recherchait.
Un soir en rentrant du travail, elle retrouva sur sa table basse son téléphone portable qu’elle avait oublié le matin même. Il indiquait trois nouveaux messages et un appel manqué. L’appel venait de sa mère ainsi que deux des textos ; le troisième venait d’un numéro qu’elle ne connaissait pas. Intriguée, elle s’assit sur son canapé et ouvrit le message :

« La caution de Sam a été payée. Il est à New-York. Bonne chance. »

Rien de plus. Pas un nom, rien. Abasourdie, elle tenta d’appeler le numéro dont provenait le message : pas de réponse. Paniquée, elle appela une dizaine de fois Sam, se lamentant à chaque fois sur la petite voix lui signifiant que le numéro n’était pas attribué. Elle jeta son téléphone contre un mur et se mit à pleurer.


~ FIN FLASHBACK ~

Elle était enfin installée ; elle avait réussit à obtenir une place côté fenêtre. Ses bagages étaient rangés, et il n’y avait plus que de douze petites heures qui la séparaient de la grosse pomme. Écouteurs dans les oreilles, Faith avait peur. Et si ce n’était qu’une farce ? Elle aurait été de mauvais goût. Elle venait de tout abandonner en se basant sur un texto inconnu ; elle avait démissionné, rendu son appartement, envoyé toutes ses affaires à l’autre bout du pays, et s’était embarquée dans une aventure qui serait sûrement la plus folle de sa vie.

On dit de New-York que c’est la ville de l’espoir, des rêves, du renouveau ; c’est exactement ce qui constituait les pensées de Faith alors que le paysage défilait derrière le plexiglas. Un soupir et ses yeux se fermèrent ; quand elle les rouvrira, elle serait enfin à ses côtés.

Faith Hodgkin a écrit:

Azi c'était pas le nom de la personne qu'on incarne qu'il fallait écrire dans avatar ? Vous êtes pas claires j'y peux rien moi. =p